Né en Locride, où régnait son père Ménoetios, époux de Sthénélé, Patrocle, jeune encore, tua, dans un
          excès de colère, l'un de ses compagnons de jeux. Il dut s'exiler. Accueilli par Pélée, roi de Myrmidons, à Phthie en
          Thessalie, il reçut  la purification nécessaire à l'expiation et à l'absolution de son meurtre. Mais, comme il s'était lié
          d'amitié avec Achille, le fils de ce généreux monarque, il ne rentra pas dans son pays.

Lorsque la guerre de Troie éclata, il y suivit son ami, à la tête d'un contingent de Myrmidons, et se livra sous les murs de Troie à de vaillants exploits. Il suivit Achille sous sa tente, lorsque ce dernier se brouilla avec Agamemnon. Il refusa, comme lui, de continuer la lutte. Pourtant, comme le sort des armes ne favorisait les Grecs, Patrocle consentit à reprendre le combat, et Achille lui prêta même ses armes et son armure. Il réussit à repousser les Troyens. Mais, au cours d'un combat singulier, il fut tué par Hector. Rendu furieux par cette mort, Achille fut saisi d'un tel désir de vengeance qu'il sortit de sa réserve, reprit les armes et tua Hector. Il honora la mémoire de son ami par des jeux funèbres solennels. Les deux inséparables compagnons devaient se retrouver, plus tard, dans l'île Blanche, demeure mythique et bienheureuse des héros, où ils continuent, par-delà la mort, une existence éternellement héroïque.
 
 

Patrocle

Sur le tableau d'Ingres

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Pour découvrir la légende de Saint Patrocle en Auvergne
:http://www.eleves.ens.fr:8080/home/gautier/patrocle.html
 

La légende de saint Patrocle "La chapelle Saint-Patrocle se dresse aujourd'hui sur la route de Trougnac à Prouffignac derrière une petite haie. Fondé vers 1150 par Guillaume I de Prouffignac, ce petit oratoire fut consacré à saint Patrocle et confié à des moines bénédictins de l'abbaye dePontgibault. Il semble que Guillaume I possédait une dévotion toute particulière envers ce saint auvergnat du septième siècle. Patrocle naquit en effet vers 590 dans le petit village de Montrattiers, non loin de Saint-Flour. Très tôt, nous dit la Vita Patroclis rédigée au quatorzième siècle, il fait preuve d'un grand goût pour l'étude et l´évêque Jean de Clermont le distingue lors d'une de ses tournées pastorales. Il le fait élever avec ses enfants dans le palais épiscopal et lui donne une solide formation religieuse et juridique, espérant en faire son archidiacre, et pourquoi pas son successeur. Mais Patrocle ne l'entend pas de cette oreille : il sera ermite ou ne sera pas. Par une nuit d'orage, Patrocle quitte Clermont, nous dit la légende, en escaladant la muraille. Toute la nuit, il court vers l'ouest, espérant atteindre les plateaux derrière la chaine de Puys. Mais l´évêque, furieux de voir son élève lui échapper, lance à ses trousses ses chiens et ses hommes. Il est presque arrivé à Trougnac au moment où les chiens s'apprêtent à le rejoindre, suivis de près par des cavaliers. Il aperçoit soudain une source. Assoiffé, il s'agenouille. Bravant sa soif, il adresse une prière à Dieu : qu'il lui accorde le martyre, mais qu'il ne le laisse pas devenir un grand de ce monde. Aussitôt, la meute fait irruption dans la clairière. Patrocle, toujours agenouillé, subit le martyre sans prononcer un mot.  L'évêque le fit ensevelir sur les lieux de sa mort, juste à côté de la source qui ne tarda pas à faire des miracles. Saint Patrocle resta naturellement le patron du pays tarougne. Il est traditionnellement représenté en compagnie d'un lévrier".