LA TURQUIE VUE PAR LES FRANCAIS :

un pays islamique ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Stéréotypes Interculturels dans l’apprentissage des langues étrangères »

Patrick Chevrel

 

 

 

 

 

 

 

Melek ALTINSOY

Maîtrise FLE

Année universitaire 1999/2000


INTRODUCTION

 

 

L’identité turque se compose de la langue, la culture turque et de l’islam. Cette dernière composante identitaire a toujours fait l’objet de stéréotypes dans les sociétés occidentales. A l’origine, l’islam naît en terre arabe et le prophète Muhammad est lui-même arabe et le Coran (livre sacré de l’islam) est écrit en arabe. L’islam a évolué dans un contexte arabe mais s’est répandu par la suite dans différentes parties du globe produisant ainsi une multitude de cultures islamiques (arabe, turque, asiatique, africaine, nord-africaine...). En effet, les musulmans ont intégré divers peuples dans le « clan » islamique qui ont été islamisés par la suite.

Les Turcs font partie de ces peuples qui après de nombreux mouvements migratoires depuis l’Asie centrale, ont enrichi leur culture du contact de plusieurs civilisations et ont tiré profit de ces relations interculturelles. La civilisation turque a été particulièrement influencée par la religion musulmane. Les Turcs vivant au sud de l’Asie centrale se convertirent à l’islam. Ils contribuèrent avec subtilité et savoir faire à l’expansion de cette religion instaurée par les Arabes.

L’islam a toujours été fortement connoté. Cette religion mal connue des occidentaux paraît très lointaine et a souvent été présentée comme une croyance rétrograde avec des pratiques incompatibles avec le processus de modernisation des sociétés. Avec le phénomène de l’immigration des populations musulmanes en Europe (particulièrement maghrébine en France et turque en Allemagne, par exemple), et malgré leur proximité, les représentations aprioristes n’ont fait que s’amplifier par l’intermédiaire des mass-médias et le discours d’une certaine classe politique. L’interculturalité pose donc le problème de l’appréhension et de l’acceptation de l’autre.

La Turquie pays dont la population est à 99 % musulmane, située entre le continent asiatique et européen, essaye de se faire une place parmi les pays occidentaux (européens). Mais les occidentaux considèrent sous l’influence des médias et des événements ayant lieu dans la plupart des pays musulmans, que la Turquie est loin de répondre au processus de modernisation à cause de la religion. Ils véhiculent un stéréotype de la Turquie en tant qu’Etat musulman et ayant un régime politique et un mode de vie proches des autres Etats musulmans.

Cette composition aura pour objectif de montrer à un public néophyte (porteur de stéréotypes) que la Turquie ne se résume pas à une opinion médiatique. L’Etat turc insiste sur la notion de laïcité et sur les principes kémalistes. Malgré le caractère religieux musulman de la Turquie, le mode de vie reste à majorité basé sur des valeurs occidentales sans toutefois perdre les traditions et les valeurs culturelles.

La Turquie est une république laïque avec une constitution « démocratique ». La laïcité est ancrée dans les mentalités turques même si toutefois une partie de la population revendique le retour à un Etat islamique. L’Etat turc se préserve de maintenir les fondements de l’idéologie kémaliste et d’appliquer à l’extrême la laïcité dans tous les secteurs privés ou publics.

Nous tenterons de démontrer à travers un rappel historique, l’instauration d’une république laïque en Turquie et les réformes intervenues dans la vie sociale et culturelle des Turcs. Nous analyserons les différents stéréotypes que peuvent avoir les Français vis à vis de la Turquie (ceux-ci peuvent concerner les stéréotypes générés pour les musulmans en général) : stéréotype de la Turquie comme Etat islamique (islam radical). Ce stéréotype engendre d’autres stéréotypes concernant l’image qu’ont les occidentaux de l’islam.


Construction du stéréotype de la Turquie à travers l’Histoire :

 

La Turquie actuelle porte en elle des stéréotypes reflétant encore la méconnaissance des pays occidentaux de l’évolution qui s’est déroulée depuis l’instauration de la république. Nous tacherons de saisir ces stéréotypes à travers l’histoire des Turcs en sachant que la Turquie est classée parmi les pays musulmans où l’islamisme radical domine. En effet, malgré l’intégration de la Turquie comme candidat à l’Union Européenne, les pays européens n’ont pas suffisamment appris à connaître la Turquie et son développement par le mouvement kémaliste.

Pour commencer, il serait intéressant d’évoquer la position géographique de la Turquie que les Européens ont souvent du mal à placer sur une carte. En effet, ils ont souvent tendance (de par mon expérience personnelle) à situer la Turquie dans la partie orientale avec les autres pays arabes. La position de la Turquie porte à confusion car elle se divise en deux parties dont l’une appartient au bloc européen et la plus grosse au bloc asiatique.

Par ailleurs, avant d’aborder le réel sujet de ce dossier, il serait intéressant de rappeler qu’il existe d’autres stéréotypes turcs en occident reflétant dans l’ensemble une image négative de la Turquie. Cette image s’est construite au fil de l’histoire et apparaît fréquemment dans de nombreuses oeuvres littéraires (Voltaire, Montesquieu...) ou plus récemment à travers les médias. On a souvent associé le Turc à un barbare (Atilla et les Huns) car il a été pendant longtemps l’ennemi des occidentaux. Plus récemment, les films tels que Midnight express ou le problème kurde montre l’exemple d’un pays bafouant les droits de l’homme. Tout ceci entretient ainsi les préjugés sur la Turquie et son image dans l’opinion publique française et européenne. Il apparaît donc tout un ensemble de préjugés véhiculant l’idée d’une Turquie portant en elle des valeurs non démocratiques et non civilisées et se transformant ainsi en mythe.

L’autre face culturelle et religieuse de la Turquie est présentée en Occident sous une image assez négative. D’ailleurs, ce n’est pas seulement la Turquie qui est visée mais une grande partie des pays musulmans. En effet, selon la vision occidentale, qui dit musulman, dit automatiquement arabe. Alors que tout musulman n’est pas forcément arabe et inversement. De par mon expérience, il n’est pas rare d’entendre les Français dire que les Turcs sont des Arabes par référence à l’islam.

La Turquie est bien un pays musulman mais n’a en aucun cas de racine arabe. Originaires d’Asie centrale, les Turcs émigrèrent dans différentes régions en Asie du Sud-Ouest, en Europe, et se sont finalement installés en Anatolie. Grâce à leurs mouvements migratoires, ils ont pu découvrir différentes civilisations dont les Arabes. La civilisation turque sera par la suite influencée par la religion musulmane et se convertira à l’islam. (comme le pensent beaucoup de Français, ce ne sont pas les Arabes qui ont envahi les Turcs mais le contraire). L’Empire Ottoman héritera du pouvoir du calife en 1517 qui attribuera un caractère religieux à leur Etat. La suprématie de l’Empire Ottoman s’étendait au fur et à mesure sur plusieurs continents et déjà une certaine antipathie naissait après la défaite des armées catholiques.

L’appropriation du Califat et l’extension de l’Empire dans le monde arabe et musulman a produit une imprégnation des valeurs orientales comme la tenue vestimentaire, de la langue, de l’écriture, et bien entendu de l’islam. On assista à un véritable mixage des traditions turques avec les coutumes orientales. La plus grosse influence est bien sûr l’islam qui marque très fortement l’image turque face à l’occident. Par conséquent, la Turquie est perçue comme un pays arabe (à cause de la religion) parlant la langue arabe, utilisant l’écriture arabe et portant les spécificités culturelles arabes.

Par ailleurs, toutes sortes de stéréotypes sont véhiculés concernant la place de la femme dans une société musulmane. L’islam semble être une religion complètement hérétique aux yeux des Français. Les événements d’actualité tels que l’affaire Rushdie ou l’affaire du foulard en France, le développement des lieux de prière en France ont alimenté une image archaïque de la religion musulmane et donc de la Turquie comme faisant partie des pays musulmans vivant sous le régime de la Charia. L’islamisme radical touche un certain nombre de pays mais la Turquie combat ce fanatisme religieux car elle tient au caractère laïc de la République instaurée depuis 1923.

En effet, la Turquie est un des rares pays musulmans à avoir introduit la laïcité dans le domaine politique. A la différence des autres pays musulmans où la religion musulmane est considérée comme religion d’Etat et gère la vie des individus. Les Turcs, encore aujourd’hui considérés comme des Arabes et des musulmans vivant selon des croyances radicales, insistent sur le caractère laïc de leur Etat et agissent par tous les moyens pour défendre les valeurs kémalistes.

La laïcité, qui est une des composantes de l’idéologie politique kémaliste mise en place par Mustafa kemal Atatürk, paraît la voie la plus appropriée vers la modernité et pour l’adaptation au monde occidental. En effet, à l’inverse que ce que pourraient croire les Français, la religion est éloignée du système politique turc et de toutes institutions publiques ou privées (la laïcité est appliquée même pour certains établissements scolaires privés, par exemple).

L’influence de la religion musulmane paraît être une barrière dans l’intégration d’un pays musulman dans le monde occidental et semble être un obstacle à la modernité et au mode de vie occidental. C’est pourquoi, il a fallu changer un certain nombre de traditions et appliquer une réforme socio-culturelle pour atteindre le même « seuil » culturel voire économique des pays occidentaux. L’autorité et la puissance de la religion représentaient une des raisons primordiales, pour les kémalistes, de la coupure de la Turquie avec le monde occidental.

Cette révolution culturelle et religieuse, lancée par Mustafa Kémal Atatürk, a débuté après la guerre de la Libération en Turquie. Lors de la guerre de Libération nationale, les Kémalistes ne s’attaquèrent pas aux principes religieux mais ils tendaient à anéantir la puissance de l’islam dans la vie politique. L’Empire Ottoman ne s’était pas ouvert aux réformes contrairement aux kémalistes donc l’imposition d’un nouveau style de vie allait présenter quelques difficultés. Pour ce faire, ils abolirent le califat présent depuis 1517, pour effacer toute représentation étatique religieuse. Les partisans de califat dénoncèrent aussitôt les Kémalistes comme étant des ennemis de la religion. Aujourd’hui, ce type d’opinion est toujours valable chez certains mouvements de pensée qui sont pour le retour du califat et d’un Etat religieux.

A ce sujet, M.K Atatürk disait : « La République turque n’a pas de religion officielle. Dans la direction de l’Etat, toute la législation est élaborée et appliquée selon l’esprit, la forme et les nécessités universelles préconisées par la science de la civilisation contemporaine. Puisque que la conception de la religion ne concerne que la conviction personnelle, la République voit dans la séparation des idées religieuses et des affaires de l’Etat, des affaires terrestres, de la politique, un facteur primordial de réussite pour le progrès actuel de notre nation ».

Cette abolition du califat marquait la volonté de la Turquie de rompre définitivement avec le passé et de créer un Etat progessiste à l’image des démocraties d’occident. Après cette première réforme, les kémalistes devaient à tout prix appliquer la laïcité et réaliser la souveraineté nationale sans quoi il aurait été impossible de briser l’osmose entre l’Etat et la religion. En effet, dans la Constitution de 1921, préparée par l’Assemblée Nationale, aucune religion d’Etat ne fut proclamée. Aujourd’hui, cette laïcité présente en Turquie, est très peu connue des occidentaux. Depuis que la République fut instaurée en 1923, le caractère laïc de l’Etat turc n’a jamais perdu de sa crédibilité et de son impact dans la vie des Turcs. On la ressent continuellement et elle est rappelée à tous les événements politiques, sociaux, culturels...

Le premier passage à la laïcité a été plutôt violent dans la mesure où la réforme s’est imposée de plein fouet à la population turque. Les mesures prises ont bouleversé l’organisation sociale précédente. En effet, outre son impact politique, la laïcité permettait la liberté de pensée et de croyance. Mais ces principes ont fait l’objet d’une utilisation abusive, selon l’opposition réactionnaire et conservatrice, avec la suppression des écoles religieuses (medrese), des lieux de cultes, de l’appel à la prière en arabe. Par la suite, les réformes vont être assouplies par l’Assemblée Nationale qui l’appliquera moins sévèrement.

L’objectif de la laïcité, qui est le principe le plus important des kémalistes, constitue pour les pays musulmans un exemple international en vue d’atteindre la modernité contemporaine mais ne fut en fait adoptée que par la Turquie. Ce principe devint une philosophie universelle pour les pays en voie de développement, posant comme seul objectif l’effacement le plus rapide possible du retard sur le monde contemporain.

Les révolutions kémalistes ont été un modèle pour le monde musulman. Malgré le conservatisme et le règne de la Charia, la Turquie a présenté à tous les musulmans l’exemple du passage du régime religieux à un régime laïc.

Cette laïcisation va entraîner beaucoup de changements dans la vie sociale turque. Certaines pratiques musulmanes, totalement stéréotypées dans le monde occidental, comme la polygamie, vont être abolies. Le fez des hommes va être remplacé par un couvre chef européen, des droits nouveaux pour les femmes vont apparaître, leur voile va être supprimé, l’enseignement va être complètement laïcisé... Toute cette liste de réformes va changer les habitudes de vie des Turcs mais la vision des occidentaux envers les Turcs ne va pas pour autant changer. Ils imaginent pour la plupart un fanatisme religieux, incluant le stéréotype de la femme soumise , voilée et d’un homme barbu priant en direction de la Mecque. En Turquie, la liberté de croyance est absente de la vie politique. L’Etat lutte contre l’islamisme radical qui souhaite gérer la vie des individus, tout en imposant les principes de la laïcité.

 

 

 

 

 

Le processus d’occidentalisation et de turquisation de la République turque :

 

Les Kémalistes avec le désir d’occidentalisation, voulaient à tout prix construire une nouvelle culture turque détachée de toute influence arabe. la seule manière de mobiliser la population autour d’une conception de la nation turque, c’était de développer un nationalisme turc. Au départ, ce mouvement avait pour but de combattre les occupations occidentales mais par la suite le mouvement turquiste s’est abattu sur le mode de vie des Turcs.

Les réformes de sécularisation et de laïcisation entreprises par Atatürk provoquèrent des bouleversements. Il s’agissait essentiellement de dissocier la culture turque de la culture musulmane, de mettre l’islam hors de la sphère politique. Afin de mener à bien l’occidentalisation de la société turque, le kémalisme revendique la diffusion du rationalisme et du positivisme européen.

Atatürk connaissait très bien l’histoire de la Révolution française et était accoutumé aux idées de 1789 et suivait de très près leur évolution en France. En 1928, Les kémalistes adoptèrent une loi visant à imposer ainsi la révolution culturelle qu’ils avaient entamée. En six mois, le peuple turc s’adapta à ce changement d’alphabet, au processus de revalorisation de la langue et de la culture turques. Les kémalistes ont pour la première fois traduit le Coran en turc ainsi que les appels à la prière pour amoindrir l’influence de la langue arabe et de la culture musulmane. Ils voulaient effacer la fausse image d’une langue et d’une culture turques perçues comme simple prolongement de la civilisation arabe. En effet, l’Empire Ottoman utilisant la langue ottomane, représentant l’islam, ne s’intéressait qu’à la culture et à la civilisation musulmane, essentiellement dans leur dimension arabe. Les Kémalistes voulaient turquifier le passé de leur nation et gommer l’histoire de l’islam à travers une nouvelle idéologie culturelle dite synthèse turco-islamique.

En mettant en avant la culture turque et langues turques, les kémalistes voulaient réhabiliter une identité démarquée de la civilisation arabo-musulmane.

 

 

Les réformes socio-culturelles et l’impact sur la vie des Turcs :

 

Beaucoup d’occidentaux ignorent les réformes appliquées en Turquie pensant que le cadre de vie est encore très lointain de celui des occidentaux alors que certaines mesures « signes de modernité d’une société » ont été prises bien avant les pays européens.

La réforme de la langue et l’adoption de l’alphabet latin, l’émancipation de la femme, le port du vêtement occidental participent à la fois à la déislamisation de la société et à l’occidentalisation. Les kémalistes en abolissant l’alphabet arabe en faveur de l’alphabet latin, le 1er octobre 1928, abandonnèrent la culture arabe pour la culture turque et reprirent la langue turque comme langue officielle. Les Turcs retournaient à leur propre culture et à leur propre langue. Les kémalistes, à la recherche de leur identité culturelle, étaient déterminés à progresser dans la voie de l’occidentalisation. Ils fondèrent une académie des Beaux-Arts, des conservatoires d’Etat, encourageant ainsi des progrès dans le domaine du cinéma, du théâtre, de la peinture, de sculpture qui avaient été négligés au cours des siècles en raison des restrictions religieuses.

Les révolutions kémalistes comprennent aussi certaines réformes vestimentaires, toutes destinées à suivre l’exemple européen. Il est remarquable que même les réformes vestimentaires nécessitent la promulgation d’une loi (par exemple, celle qui obligeait le port d’un chapeau).

En outre, ils adoptèrent le calendrier grégorien, abandonnant celui de l’Hégire. Ils déclarèrent le dimanche et non le vendredi, jour de repos hebdomadaire. Les kémalistes furent encore plus avancés que les Européens dans l’attribution des droits politiques à la femme. Une loi promulguée en 1930 permit aux femmes le droit de vote et l’éligibilité aux élections municipales, et en 1934 aux élections législatives. Le port du voile fut supprimé et la femme turque réclamait en 1927 l’égalité absolue des droits politiques, sociaux de l’homme et de la femme. L’émancipation de la femme en Turquie a provoqué un choc dans l’opinion publique musulmane.

L’objectif des principes kémalistes était d’atteindre le niveau de civilisation contemporaine occidentale. Les valeurs de la civilisation occidentale ont été introduites dans tous les domaines. Les kémalistes transformèrent un empire semi-théocratique en un Etat moderne. Cette révolution a amené le peuple turc à faire face aux vieilles traditions et aux anciens préjugés.

Aujourd’hui, le mode de vie des Turcs est très proche de celui des occidentaux mais il arrive de rencontrer une population encore conservatrice. La tenue vestimentaire peut varier d’un individu à l’autre (du tchador à la mini-jupe) pour les femmes mais l’aspect religieux n’est autorisé qu’au niveau de la sphère privée. Il est interdit de porter le voile, par exemple, dans les établissements scolaires même à l’Université (contrairement en France). Ce qui peut paraître parfois surprenant dans un pays musulman mais la Turquie insiste sur le caractère laïc de la République turque. Les français n’imaginent en aucun cas un Etat musulman appliquer ce genre de politique et voit plus la Turquie entretenir un régime radical islamique.


CONCLUSION

 

Le stéréotype de la Turquie en tant qu’Etat non moderne ou vivant encore sous l’influence du fanatisme religieux islamique est encore valable dans les mentalités occidentales.

L’acceptation de la Turquie comme candidate à l’Union Européenne a, certes, changé certaines opinions mais elle continue de faire l’objet de préjugés, en particulier, sur l’application des droits de l’homme.

L’image de la Turquie reste encore dans l’ensemble très stéréotypée et l’approche sélective des médias par rapport à l’actualité alimente la vision stéréotypée des Européens. Les événements culturels (festival, cinéma…) abordent la Turquie souvent sous le même angle négatif c’est à dire que ce ne sont que les spécificités reprochées à la Turquie qui sont mises en avant tandis que les autres facettes s’estompent…

Certains événements, tels que le tremblement de terre du 17 août 1999 a changé la façon d’appréhender la Turquie, comme on a pu le voir à travers les relations gréco-turques qui se sont améliorées après cette catastrophe.

Le gouvernement turc est décidé à modifier certaines applications politiques pour montrer à l’Europe qu’elle est capable d’assimiler le système politique européen.


BIBLIOGRAPHIE

 

 

- AKTAR C., « L’occidentalisation de la Turquie », Ed. L’Harmattan, 1985

- MANTRAN R., « Histoire de la Turquie », Ed PUF (Que sais-je), 1983

- SAHINLER M., « Origine, influence et actualité du kémalisme », Ed. Publisud, 1995

- ZAKARIYA F., « Islamisme ou laïcité », Ed. Al-fikr et Ed. La découverte, 1991

- Revue peuples méditérranéens « Turquie, l’ère post-kémaliste ? », n°60, juillet-sept, 1992

« Les Turcs », Ed. Autrement, 1994

GEO « Turquie ottomane »

 

sitographie :

www.monde-diplomatique.fr/index/pays/turquie

www.liberation.fr