TRANSFORMATIONS DE LA PHRASE SIMPLE :
A - Transformations obligatoires :
Déclaration ou interrogation ou impératif ou exclamation (cf. Index grammatical )
a) la transformation interrogative peut se faire de 3 façons au moins, selon les niveaux de langue:
- par inversion du sujet- avec "est-ce-que" ou par intonation.
Transformer chacune des phrases déclaratives selon les trois procédés :
Ex: il boit. Boit-il ? Est-ce qu'il boit ? Il boit ?
L'horloge avance d'un quart d'heure. J'ai tout mangé.
Le froid fait fuir les hirondelles. On est passé à trois heures.
Il fait mauvais. Pierre est en retard. Tu l'as oublié.
b) la transformation interrogative ne porte pas toujours comme dans l'exercice ci-dessus, sur toute la phrase; elle peut ne porter que sur un des constituants: il s'agit alors de l'interrogation partielle.
Transformer ces phrases déclaratives en phrases interrogatives, en ne faisant porter l'interrogation que sur le groupe souligné:
Ex: Il boit du vin. Que boit-il ? (de préférence, interrogation par inversion)
Le garçon joue avec son frère. Pierre mange un fruit.
Il lance une balle. Le plus jeune des enfants est malade.
Cette robe est bleue. Ils sont dans la cour. Je vais à Paris.
Il pleut dans la cuvette. Tu y vas demain.
c) Lorsque l'on donne des ordres ou des conseils, on peut utiliser plusieurs procédés: le futur, l'infinitif ou l'impératif.
On récrira à l'impératif cette recette à l'infinitif. (à la 2è personne du singulier, puis du pluriel.)
Hacher la viande cuite, l'oignon et le persil. Emietter le pain rassis. Travailler le tout avec un oeuf, du thym, du sel, et du poivre. En former quatre boulettes. Allumer le bas du four. Déposer les boulettes dans un plat et mettre sur chacune une noisette de beurre. faire cuire à four chaud quinze minutes.
d) L'exclamation est la dernière des transformations obligatoires dans la phrase.
Retrouver les phrases déclaratives correspondant à chacune de ces phrases exclamatives et définir à chaque fois le procédé utilisé pour la transformation:
Que c'est beau ! Quel homme bizarre il est ! Comme il a faim !
Comme tu as tort de ne pas y aller ! Quelle horreur cette maison !
Quel dommage! Doucement ! Combien stupide tu peux être !
Comme j'aime cette phrase: Va, encore! Quelle coquine Nathalie !
B - Transformations facultatives :
Toutes les phrases qui suivent sont négatives:
a) Retrouver la phrase de base et les transformations apportées.
Ex: Ne viens pas ! Phrase de base: Tu viens.
Transformations: Négation et impératif.
Je n'en veux pas. N'est-il pas déjà arrivé ? Est-ce qu'il n'a pas tout perdu ?
La rivière n'est pas haute. Comme il n'est pas bête ! N'approchez pas, surtout ! Que de défauts il n'a pas ! Ce n'est pas vrai ! Ne sois donc pas si timide ! N'y allons pas !
b) Comme l'interrogation, la négation peut ne porter que sur l'un des constituants de la phrase. Tourner à la forme négative les phrases ci-dessous en ne faisant porter la négation que sur le groupe souligné.
- Il a tout mangé. Est-ce qu'il reste quelque chose dans le régrigérateur ?
- Parlez moi toujours de vos enfants. Qu'il est déjà grand !
- J'y suis déjà allé. J'en veux encore un. Il rit toujours .
c) la transformation passive ne peut s'appliquer qu'à des phrases dont le verbe est transitif, c'est à dire qui admet un complément d'objet direct.Mettre au passif ces phrases:
- Le lendemain Charles emmena le poulain dans la prairie qui ombrageait un noyer superbe et que contournait la rivière.
- Des fleurs criblaient l'herbe épaisse des bords.
- Le ciel traçait au dessus de nos têtes un grand chemin bleu.
- On cuira un jour dans son four, du pain fait de son et de sciure de bois.
- Nous la baptisâmes Soror.Leurs yeux que le sel avait irrités, pleuraient.
- Mr Lécuyer avait relégué Dutilleul dans son bureau.
d) Exercice inverse : Mettre à la voix active ces phrases.
- Ils étaient bloqués par la maigreur du Rhône.
- Il aurait à payer le chagrin et l'amertume causés dans le coeur de ma mère par ma disparition.
- L'eau dont ils furent de nouveau inondés leur fit du bien.
- Quatre immeubles furent édifiés par la suite.
- Le bassin est rempli de navires.
e) Le sens du passif apparaît aussi dans certaines valeurs de la forme pronominale:
On mettra à la forme passive puis pronominale , les phrases suivantes:
Ex :On vide la piscine/ La piscine est vidée/ La piscine se vide/
- On sème les radis au printemps. On prépare la quiche lorraine avec du lard fumé. On a bien vendu ces articles. On range les chaussures au bas du placard. On ferme la porte doucement. On présente le beurre sur une soucoupe. On mange les huîtres avec du citron. On sert les hors d'oeuvres avant la viande.
f) l'emphase :correspond très souvent à la fonction de présentation.
Toutes les phrases ci-dessous sont emphatiques; on donnera pour chacune, la phrase déclarative correspondante, on les classera ensuite selon le procédé de transformation en indiquant sur quel élément porte l'emphase.
Ex: C'est lui que je veux. Phrase déclarative: Je le veux.
Procédé: C'est...que : porte sur le C.O.D.
- Ce que j'aime, c'est son bon caractère. Voilà un chien qui s'est perdu.
- Lui, il part tous les week-ends. Son père, il travaille toutes les nuits.
- Moi je l'aime l'histoire. C'est sur cette route que s'est produit l'accident. Ce pays en produit du pétrole. Méchant, il l'est.- A Paris je n'y suis jamais allé. Voilà un garçon qui a du caractère.
g) Exercice récapitulatif sur la transformation de la phrase simple :
Pour chacune de ces phrases transformées, on donnera la phrase de base ainsi que les transformations qui lui ont été apportées.
Ex: Ce n'est pas lui qui y est allé: Il y est allé + Négation + Emphase.
- N'a-t-il pas été interrogé longuement par la police ?
- N'est-ce pas Washington qui est la capitale des Etats Unis ?
- Quelle belle vérité a-t-elle encore sortie ?
- Ne sois pas toujours dépassé par les événements !
- Voilà qu'il ne s'est pas encore aperçu de sa disparition.
- Pourquoi n'êtes vous jamais embarrassé par rien ?
- Quelle sottise a-t-il encore commise ?
- Ce que je crois, c'est qu'il n'est pas vraiment malade.
h) Exercice inverse : Retrouver les phrases transformées d'après les shémas suivants:
Ex: - Une haie borde la maison + interrogation + négation + passif .
- La voiture passe sur la route en trombe + déclaration + emphase sur le circonstanciel.
-Ils inventent cette extraordinaire musique + interrogation + négation + passif + emphase (sur le pronom ils)
- Vous laissez toujours traîner vos affaires + Impératif + Négation
- Je le traîne toujours + Impératif + négation + Passif.
- Le ciel est d'un bleu profond + Exclamation.
A - Justifiez les IMPARFAITS et les PASSES SIMPLES dans ce texte de Simone de BEAUVOIR . (extrait de "Mémoires d'une jeune fille rangée")
"Un matin, il y eut un orage; je m'amusais avec tante Lili dans la salle à manger quand la foudre tomba sur la maison: c'était un sérieux événement qui me remplit de fierté: chaque fois qu'il m'arrivait quelque chose, j'avais l'impression d'être quelqu'un . Je connus un plaisir plus subtil, sur le mur des communs poussaient des clématites: un matin, tante Alice m'appela d'une voix sèche; une fleur gisait sur le sol: elle m'accusa de l'avoir cueillie. Toucher aux fleurs du jardin était un crime dont je ne méconnaissais pas la gravité; mais je ne l'avais pas commis, et je protestai. Tante Alice ne me crut pas. Tante Lili me défendit avec le feu. Elle était la déléguée de mes parents, mon seul juge: tante Alice avec son vieux visage moucheté, s'apparentait aux vilaines fées qui persécutent les enfants; j'assistai complaisamment au combat que les forces du bien livraient à mon profit contre l'erreur et l'injustice. A Paris, parents et grands parents prirent avec indignation mon parti, et je savourai le triomphe de ma vertu.
B - IMPARFAIT ou PASSE SIMPLE ?
Comment choisir entre - ai et - ais en conjugaison ?
Ecrivez les verbes mis à l'infinitif, soit à l'imparfait, soit au passé simple.
a) Je fus surpris par un orage . Je (se réfugier) sous un chêne.
b) Il pleuvait ce jour là. Je (se réfugier) sous un chêne.
c) Dès qu'il pleuvait, je (se réfugier) sous un chêne, toujours le même.
d) Mon père était déjà dans l'eau. Il m'appelait. Il faisait la planche. Moi, je (tâter) l'eau du bout du pied.
e) Puis l'eau m'arriva aux épaules . J'(enfoncer) mon talon dans le sable pour être sûr que j'avais encore des pieds. Mon père s'avança vers moi. Il me lança de l'eau dans les yeux.
f) Dans ce farceur en caleçon, je ne (reconnaître) plus mon père.
g) Les yeux fermés, brûlants, je (s'arrêter)
Paul GUTH
h) Souvent, quand je(se promener) dans les campagnes américaines,
j'(avoir) peine à imaginer qu'un océan me (séparer) des paysages d'Europe.
A.MAUROIS
i) Ce jour là, dès que ma mère (rentrer) des courses, je (se précipiter) au devant d'elle et lui (demander) : "As-t-u pensé à m'acheter des raquettes ?"
j) La fermière était loin de se douter que je (savoir) traire les vaches. Aussi, lorsque je (s'emparer) du seau et du tabouret, elle roula des yeux ronds et amusés. Malheureusement, la vache, dérangée dans ses habitudes, ne me (laisser) pas approcher. Elle (donner) des coups de fouet à l'aide de sa queue et (taper) vigoureusement du sabot. Je (préférer) laisser place au fils de la fermière.
k) Malgré ma patience, je (commencer) à désespérer quand tout à coup je (distinguer) dans le sentier un gros animal dont les yeux (luire) comme des chandelles. Le loup marchait doucement comme une bête bien repue. A mesure qu'il approchait, je le (distinguer) mieux. Je le (tenir) au bout du fusil, et lorsqu'il (être) à dix pas, je lui (lacher) le coup en plein poitrail.
Eugène LE ROY
A - Dans les Annonces publicitaires et les titres de la presse suivants, énoncez la subordonnée et donnez sa fonction :
1 - Si on m'écoutait, on en reprendrait bien une autre tasse.
2 - Comme elle refusait de le suivre, il la tue.
3 - Votre mari prendra du ventre si vous lui faites trop de bons petits plats.
4 - Parce que vous êtes un bon conducteur, vous vous croyez à l'abri de l'accident.
5 - Pendant que vous vous détendez, votre banque travaille pour vous.
B - Les RELATIVES :
Remplace le déterminant sujet du verbe par le relatif " QUI" :
Ecoute les petites; elles pleurent. Ne gênez pas ces ouvriers, ils travaillent.
Entends-tu l'orage? Il gronde. Regardez les feuillent; elles tombent.
Ecoute la tempête. Elle souffle. Surveille ton frère, il joue.
Ne croyez pas ces gens; ils mentent. Ne réveillez pas Sophie; elle dort.
Mon père a reçu une lettre; elle vanait du Canada.
Nous avons mangé des oranges, elles étaient amères.
Ernest afait changer sa chambre à air; elle fuyait.
J'ai rencontré Durand; il rentrait de vacances.
On ne reconnaît pas vos enfants; ils ont beaucoup grandi.
Vous avez cueilli des cerises; elles étaient acides.
Personne n'aime cette soupe; elle a le gôut de brûlé.
J'ai pris au piège cette souris; elle mangeait mon fromage.
C - Réponds aux questions suivantes
Qui fait du bruit ?
C'est moi qui .....................C'est elle qui ...................Ce sont eux qui ................................
C'est nous .........................C'est vous........................C'est toi............................................
Qui a dit cela ?
C'est lui ..............................Ce sont elles ........................C'est nous .................................
C'est toi...............................Ce sont eux..........................C'est elle.....................................
C'est moi ............................C'est celle-ci .........................C'est vous..................................
Remplkace les points par un des quatre noms personnels (parfois plusieurs)
lui / elle / eux / elles
C'est......................................qui est grand. C'est ...................qui est par
...............................................qui sont prêts. C'est....................qui est dur.
...............................................qui sont espagnoles. .............................qui sont fières.
...............................................qui sont sûrs. ..............................qui sont arrivées.
.............................................................. seul. ..............................................partis.
..............................................................droite. .......................................maladroits.
...............................................................debout. .............................................sages.
............................................................français. ..........................................aimable.
..........................................................chauves. ..........................................furieux.
D - Remplace les points par un des quatre pronoms démonstratifs: celui/ celle/ceux/celles
(plusieurs solutions sont parfois possibles.)
Prends......................................qui sont tombées. Jette...........................qui est abîmée.
Ferme.....................................................ouverte. Eteins....................................allumée.
Appelle.................................................présentes. Brûle.........................................secs.
Achète......................................................fraîche. Refuse................................avariées.
Achète.........................................................utiles. Enlève......................................gris.
Lave.............................................................sales. Admire......................................belle.
Choisis.......................................................rouges. Laisse........................................noir.
Regarde........................................................prêts. Accueille.............................souffrants.
Cours:CEFLE P/CHEVREL
EXERCICES DE CONJUGAISON :
( Voir le Bescherelle 1 Ed. Hatier)
A - Exercice sur la concordance des temps :
1) Mettre au présent les phrases suivantes :
Bien qu'il eût cessé depuis longtemps d'user de ses armes à feu pour chasser, Robinson restait très attaché à cette foudre en puissance qu'il ne dépendait que de lui de déchaîner et où il puisait le réconfort d'un pouvoir supérieur.
Je n'avais pas pensé qu'on pût aller à la ville en si peu de temps..
J'espérais que je ne mettrais pas beaucoup plus de temps que le cheval du fermier.
Il fallait gagner un peu de temps encore, car il était trop tôt pour avaler le cachet qui lui assurerait quelques heures de sommeil. Non que ce fût dans les habitudes de cette désespérée prudente, mais, ce soir, elle ne pouvait se refuser ce secours.
Nous rampions sur le pont, veillant à ce que tout le gréement fut en ordre.
B ) Exercice sur l'emploi des temps:
2) Mettre les verbes entre parenthèses à l'imparfait ou au passé simple .
Alors, il (devenir) fou, s'imaginant qu'il (aller) s'évanouir de faiblesse et ne plus pouvoir marcher. Et déjà , il (s'apprêter) à s'élancer vers le village, résolu à tout oser, à tout braver, quand il (s'apercevoir) trois paysans qui s'en (aller) aux champs avec leurs trois fourches sur l'épaule, et il se (replonger) dans sa cachette.